Améliorer son isolation
Qu’il s’agisse d’un projet de construction ou de rénovation, l’isolation est un point crucial pour bénéficier d’un confort thermique optimal dans votre maison. Les avantages de recourir à des travaux d’isolation sont nombreux. Éviter les surcoûts énergétiques permet d’obtenir un réel retour sur investissement, voire d’égaler les performances tant convoitées des maisons passives. De plus, la valeur de votre habitation n’en sera que plus grande à la revente. Fortement encouragés, ce type de travaux fait l’objet de nombreuses aides financières ou subventions comme l’ANAH, l’Éco-ptz, la prime énergie ou encore des aides régionales.
Dans quel cas envisager des travaux d’isolation ? Pour savoir par où commencer, voici tout ce que vous devez savoir pour améliorer les performances énergétiques de votre maison.
Comment améliorer l’isolation de son logement ?
Le constat est simple : plus on isole, mieux c’est ! Cependant, il n’est pas utile d’isoler excessivement un mur de la maison si un autre ne l’est pas suffisamment, ou d’augmenter l’épaisseur de l’isolant. Il existe des techniques précises afin d’optimiser le rapport investissement/résultat.
Avant toute chose, dans la grande majorité des cas, il est obligatoire d’effectuer un bilan thermique afin d’identifier les déperditions de chaleur. Selon l’Ademe, les pertes proviennent généralement à 30 % par le toit, 20 % par les murs, de 10 à 15 % par les fenêtres et de 7 à 10 % par les sols.
L’isolation des combles et de la toiture
La toiture est l’élément qui est susceptible de générer le plus de déperdition de chaleur. Commencer par là est certainement plus intéressant pour diminuer votre facture de chauffage, avec l’avantage de ne pas perturber la partie habitable de la maison. Vous pouvez l’isoler par l’intérieur ou l’extérieur.
Par l’intérieur, on place l’isolant entre la charpente et une cloison généralement montée sur une ossature métallique. Cette technique facile à mettre en œuvre permet de supprimer la condensation sur un mur froid et d’augmenter la performance thermique d’un logement avec un investissement moindre. Elle est souvent couplée avec l’aménagement des combles.
Par l’extérieur, l’isolation se fera entre la charpente et les matériaux de toiture. Vous pourrez soit poser un bardage fixé sur l’ossature de la construction et recouvert d’un isolant, soit opter pour des panneaux avec isolation intégrée, à poser entre la charpente et les matériaux de toiture. Cette technique, appelée sarking, est souvent utilisée dans les constructions neuves ou pour les extensions.
L’isolation des murs et du sol
Les murs sont la 2e source de gaspillage d’énergie, responsable de 20 à 25 % des pertes de chaleur. Bien isoler les murs de sa maison peut vous faire réaliser jusqu’à 20 % d’économies. Pour la toiture, le chiffre monte jusqu’à 30 %! Mais comment savoir si les murs de mon logement nécessitent des travaux d’isolation ? Faut-il commencer par les murs intérieurs ou extérieurs ?
L’isolation extérieure consiste à intégrer l’isolant entre la structure et le revêtement de finition. Elle permet d’améliorer la performance énergétique globale de l’habitation, mais peut entraîner une modification d’aspect de la façade, et est donc soumise aux règles urbanistiques. La pose d’une isolation intérieure luttera davantage sur des phénomènes tels que des parois froides, de la condensation ou des problèmes acoustiques. Cette dernière est la solution la moins onéreuse, la plus simple à mettre en place et ne nécessite aucune procédure administrative. Cependant, il faut savoir qu’elle diminue la surface habitable.
Le choix entre les 2 dépend donc de votre budget, de vos projets et des moyens que vous avez à votre disposition. Certains systèmes permettent d’accélérer ce type de travaux, comme les complexes isolants.
Isoler un sol existant peut également s’envisager, notamment si un vide sanitaire (une pièce non chauffée) se situe en dessous, comme une cave. Si ce n’est pas possible, vous pouvez toujours isoler par le dessus, en posant des panneaux isolants rigides ou des plaques, par exemple.
Bien choisir son isolant
Le choix de l’isolant se fait en fonction des performances thermiques que vous souhaitez atteindre selon le coefficient de conductivité, symbolisé λ (lambda). Plus celui-ci est petit, plus le matériau est isolant. Choisissez des matériaux de qualité, les plus durables possible, en fonction de votre budget et du type de pose.
On peut en distinguer 5 types :
- Les isolants minéraux : incombustibles et faciles à installer, ils sont très efficaces contre le froid : laine de verre, laine de roche, verre cellulaire…
- Les isolants naturels : respectueux de l’environnement, ils sont économiques et réduisent le taux d’humidité des maisons : fibres de bois, chanvre, fibres de lin, liège, ouate de cellulose, laine de coton, torchis…
- Les isolants synthétiques : ils possèdent une bonne résistance thermique et offrent une isolation de qualité avec un faible risque sur l’environnement : polystyrène expansé, polystyrène extrudé, polyuréthane…
- Les isolants minces : isolant léger et de faible épaisseur, il se compose de plusieurs couches intermédiaires de différents matériaux comme le feutre, la ouate, la mousse…
- Les isolants nouvelle génération : cette catégorie regroupe notamment les isolants directement intégrés dans les matériaux de construction : brique monomur, béton cellulaire, coffrage isolant, panneaux isolants sous vide, peinture isolante…
Pour tout savoir sur les différents types d’isolant, leurs formats et certifications, consultez notre revue comparative afin de vous aiguiller dans votre choix.