En construction, le principe de l’isolant intégré repose sur des matériaux qui assurent à la fois la résistance mécanique et l’isolation. Également appelé isolation répartie, on distingue trois catégories : les blocs de coffrage isolants, les monomurs et les blocs bimatière.
Ces solutions permettent une bonne étanchéité du mur et évitent les ponts thermiques. Outre la performance thermique, l’avantage est une moindre main-d’oeuvre qui se ressent sur le devis.
À part le béton cellulaire qui peut se couler en dalle, l’isolation intégrée ne concerne que les murs du bâtiment. Pour votre toiture ou vos combles, il conviendra d’appliquer d’autres méthodes. Il s’agit enfin de gros oeuvre, l’isolation intégrée s’applique à la construction et non à la rénovation.Petit tour d’horizon des solutions existantes.
Les blocs de coffrage isolants
On coule généralement le béton entre des panneaux de coffrage que l’on retire ensuite. Avec les blocs de coffrage isolants, le concept de panneau est remplacé par des blocs de polystyrène empilés, dans lesquels on coule le béton. Le béton est porteur et le polystyrène n’est pas retiré. Il constitue une paroi isolante à l’extérieur (jusqu’à 250 mm d’épaisseur) et à l’intérieur (50 mm).
Les excellentes performances thermiques du polystyrène permettent d’atteindre un niveau d’isolation compatible avec le standard passif.
Supprimant tous les ponts thermiques et offrant une parfaite étanchéité, cette technique offre également une bonne isolation phonique. Seul bémol, l’isolation intérieure ne permet pas de profiter d’inertie thermique.
Les techniques monomur
C’est la solution la plus courante associant murs porteurs et isolants. Le matériau est un bloc homogène qui allie performance thermique et résistance mécanique. On en distingue quatre types : la terre cuite (brique), le béton cellulaire, la pierre ponce, l’argile expansée.
Ces produits offrent pour votre maison des performances assez comparables en confort thermique et acoustique. Ils ont en commun de constituer un bon compromis entre isolation et inertie thermique. Mais aucun monomur n’est la meilleure solution pour l’une ou l’autre.
Pour la finition, ces matériaux peuvent accueillir toute sorte d’enduits et plâtres, en extérieur comme en intérieur.
La brique monomur
C’est une brique alvéolée qui s’assemble avec des joints minces, comme tous les produits monomur. Sa structure microporeuse permet la « respiration » des murs, conférant un bon confort hygrométrique.
Ses performances thermiques sont améliorées si on comble les alvéoles avec un matériau isolant comme la laine de verre, de roche, ou encore de la sciure de bois.
L’énergie grise, celle que consomme sa fabrication, est élevée. La terre cuite consomme beaucoup à la cuisson : 600 à 770 kWh/m³. Son prix au m² est d’environ 50 euros.
Le bloc de béton cellulaire
Le béton cellulaire est un mélange de sable, de silice, de ciment, de chaux et de poudre d’aluminium. Une réaction chimique produit des bulles d’air, multipliant par cinq le volume de la pâte. C’est l’air emprisonné dans l’épaisseur qui confère ses caractéristiques isolantes.
Le béton cellulaire se retrouve sous forme de panneaux, de dalles, de blocs à assembler. On trouve aussi des éléments spéciaux pour traiter les ponts thermiques. Le béton cellulaire est hydrophile et doit être protégé de l’eau.
En finition, les murs doivent donc être traités avec un enduit extérieur adapté pour assurer leur étanchéité.
Son énergie grise se situe à 200 kWh/m³. Son prix au m² varie de 20 à 45 €.
Le bloc monomur en argile expansée
Avec une apparence proche du parpaing, il est fabriqué avec des billes d’argile expansée coulées dans du ciment. Les performances peuvent là aussi être améliorées si l’on comble ses alvéoles avec un isolant.
Son énergie grise se monte à 300 kWh/m³ en raison de la cuisson des billes d’argile. Le prix au m² peut atteindre 80 €.
Le bloc monomur en pierre ponce
Il s’agit de morceaux de pierre ponce, roche volcanique légère, coulés dans du ciment. Une technique déjà utilisée dans la Rome antique pour alléger le dôme du Panthéon !
L’assemblage favorise la diffusion de la vapeur d’eau. Il permet à votre maison d’être respirante et hygrorégulatrice.
C’est le bloc monomur qui a le meilleur bilan écologique, avec 160 kWh/m³. Son prix est dans la moyenne : environ 40 € le m².
Le bloc bimatière
C’est un produit monomur composé de silicocalcaire à l’intérieur, et de béton cellulaire à l’extérieur. Ce bloc offre une grande résistance mécanique et permet au mur de respirer. Celui-ci atteint une épaisseur de 50 cm et la construction satisfait les critères d’une maison passive.
Le bilan énergétique est élevé : 400 kWh/m³. Le prix : 30 à 60 euros le m².
Des produits à choisir selon ses priorités
Économies d’énergie, confort, bilan écologique des matériaux, performances thermiques et acoustiques… Nombreux sont les paramètres à étudier avant de lancer les travaux de construction de votre bâtiment. Mais, quel que soit le type choisi, l’isolant intégré reste toujours un compromis intéressant.
Besoin d’un conseil ? D’un devis ? Contactez-nous : les experts Plus que pro sont à votre service.